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Extrait de l’hebdo n°3914
Dans le secteur de la logistique, la négociation annuelle obligatoire sur la rémunération a commencé le 5 mars. La première proposition patronale de revaloriser les salaires de 0,6 % seulement a entraîné une vague de contestation des salariés d’ID Logistics, leader européen du secteur, qui ont bloqué un grand nombre de sites dans toute la France dès le 6 mars. La deuxième proposition, à 1,13 %, a été perçue comme étant aussi « indécente » par la CFDT-Route, qui a quitté la salle, suivie par les autres organisations syndicales. « Tant qu’il n’y aura pas de propositions correctes, notre organisation boycottera toutes les prochaines réunions », a fait savoir la CFDT, majoritaire dans la branche. Pour ces raisons, l’Union fédérale route appelle aussi à une grande mobilisation nationale à partir du 2 avril.
4,4 millions de livraisons hebdomadaires en Île-de-France
1. Union des entreprises de transport & logistique de France.
En France, l’activité de la logistique emploie 7 000 salariés et 3 000 intérimaires. À quatre mois des JO, la tension monte dans le secteur. Actuellement, 500 000 colis sont livrés en moyenne chaque jour à Paris, et 4,4 millions de livraisons ou enlèvements sont effectués chaque semaine en Île-de-France. Grâce à ces opérations, les transporteurs et logisticiens approvisionnent commerçants, hôpitaux, entreprises, etc. « Avant, pendant et après les épreuves olympiques et paralympiques, il est vital de concilier la logistique des Jeux et la logistique urbaine du quotidien, à Paris comme dans le reste du pays », affirme TLF1. Il faudra alors avoir un peu plus de considération pour le métier, rétorquent les organisations syndicales.
Il y a deux ans, une mobilisation similaire organisée par la CFDT avait permis d’obtenir une augmentation des salaires à hauteur de 5 %. « Nous demandons 3,5 % au minimum cette année », assure Kévin Daniel, de la CFDT-Route. La prochaine commission paritaire est prévue le 4 avril…