Salaires : une augmentation minimale décidée chez France Travail

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iconeExtrait de l’hebdo n°3948

Par Anne-Sophie Balle— Publié le 14/01/2025 à 13h00

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1. La CFDT et la CFE-CGC avaient fait le choix de ne pas appeler à la grève, tout en partageant le constat concernant les effectifs, la charge de travail et les salaires.

Turbulences chez France Travail. Alors que l’opérateur est au cœur de transformations majeures (notamment avec la mise en œuvre de la réforme du RSA), les syndicats espéraient que les négociations salariales pour l’année 2024 offriraient aux agents qui y sont employés une reconnaissance du travail effectué. Il n’en est rien. La direction a en effet décidé de procéder, de manière unilatérale, à une augmentation de 1,75 % des agents privés, applicable au 1er janvier 2025. Selon les organisations syndicales, c’est une provocation qui intervient au lendemain d’une journée de grève1 (particulièrement suivie) des agents de France Travail face au manque de moyens de l’opérateur mais aussi sur la question des salaires.

Occasion manquée

« La direction générale a raté l’occasion de faire un geste fort en faveur de ses salariés les plus modestes, résume la CFDT de France Travail. Cette augmentation de 1,75 % sera largement insuffisante pour rattraper la perte de pouvoir d’achat des salariés de France Travail, particulièrement ceux qui se trouvent au bas de la grille » – faisant plus spécialement référence aux 3 400 agents de droit public, lesquels bénéficient d’une moindre revalorisation salariale par rapport à leurs collègues de droit privé.

À propos de l'auteur

Anne-Sophie Balle
Rédactrice en chef adjointe de Syndicalisme Hebdo

Surtout, s’interroge la CFDT, « pourquoi une décision unilatérale alors qu’une négociation nous aurait permis d’exiger plus de justice ? La CFDT demande depuis deux ans que la part fixe du salaire soit prioritairement augmentée plutôt que la valeur du point pour favoriser les plus petits coefficients. Notre revendication est claire : 100 euros d’augmentation de la part fixe pour tous ». L’intersyndicale de France Travail doit se réunir prochainement en vue de décider des suites de la mobilisation entamée début décembre 2024.