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Extrait de l'hebdo n°3960
Le 31 mars, le ministre de la Fonction publique a adressé l’agenda social consolidé aux organisations syndicales. Si l’ajout de deux nouvelles thématiques (contractuels et enjeux démographiques) répond en partie aux revendications de la CFDT Fonctions publiques, le calendrier reste flou et impose un cadre contraint aux discussions salariales.

Un simple document recto. Tout ça pour ça, pourrait-on dire. Attendu des partenaires sociaux, ledit document précise certes un peu les thématiques mais ne permet toujours pas d’y voir plus clair. « Le calendrier doit encore être affiné, et les modalités de discussions sur les thématiques, concertation ou négociation, doivent être explicitées, insiste Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques. Or nous sommes convaincus que la négociation est le seul moyen de ne pas laisser la main au gouvernement. »
Au final, peu de bouleversements s’observent entre la première et la deuxième version de l’agenda social, si ce n'est que « les personnels contractuels » et « les enjeux démographiques de la fonction publique » figurent au menu des discussions à venir. Une petite satisfaction pour la secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques, qui a fait en sorte que ces sujets soient intégrés aux échanges à venir entre les organisations syndicales, les représentants des employeurs et l’État. Les deux items précités viennent donc s’ajouter aux six autres précédemment actés (rémunérations ; qualité de vie et conditions de travail ; santé au travail ; protection sociale complémentaire ; dialogue social ; égalité professionnelle et handicap).
Quatre axes de travail prioritaires
Sur l’ensemble des thématiques, « deux groupes de travail par mois seront programmés entre le 1er avril et la mi-juillet », précise la CFDT, bien que le gouvernement ait déjà défini quatre axes de travail prioritaires. On retrouve la santé mentale, l’égalité femme-homme, la protection sociale complémentaire et les rémunérations. Or, concernant ce dernier point, les récentes déclarations du ministre Laurent Marcangeli à propos du contexte budgétaire contraint interrogent. « Le gouvernement doit comprendre que le contexte international et les inquiétudes légitimes qui en découlent ne peuvent pas être financés sur le dos des services publics ni sur celui des agents qui travaillent pour la collectivité. » Autrement dit, se traduire par une nouvelle année blanche.