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Extrait de l’hebdo n°3952
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Si le quatrième cycle de négociations n’a pas tout réglé, il aura au moins permis quelques avancées, alors que se dessine le PSE qui va déterminer le sort des 1 250 salariés des usines de Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan), condamnées à la fermeture. « Ça avance », résumait ainsi Laurent Bador, délégué syndical central CFDT, joint par téléphone à l’issue de la réunion des 4 et 5 février.
La question de la mobilité externe, à savoir les conditions de licenciement, se pose encore alors que la nouvelle proposition de la direction (elle a décidé de doubler la prime d’ancienneté par année travaillée) reste « 25 % en deçà de ce que nous demandons. Nous allons faire une contre-proposition la prochaine fois et trouver le moyen de favoriser les plus basses rémunérations ». Côté mobilité interne en revanche, « la situation se débloque et nous avons pu obtenir des avancées significatives », poursuit le délégué CFDT. En cas de mobilité volontaire vers un autre site, le salarié pourra partir au bout de trois mois si sa nouvelle situation professionnelle ne lui convient pas. Le nombre de personnes éligibles à une préretraite a, lui aussi, été élargi à toutes les personnes devant percevoir une pension à taux plein au plus tard au 1er janvier 2031 (et non plus 2030, comme initialement proposé).
Garder un œil sur ce qui se passe dans les usines
1. Groupe d’entreprises néerlandaises dans le domaine de l’intérim et des services en ressources humaines.
Il reste aux organisations syndicales deux rounds de négociations. Viendra ensuite le temps de la relecture, avant de se prononcer sur une possible signature du PSE, le 24 mars prochain. Dans le même temps, la CFDT garde un œil sur ce qui se passe dans les usines concernées. Car, en parallèle, les cabinets de reclassement sont déjà sur le pont. « À Vannes, où 299 postes sont menacés, les deux tiers des salariés ont eu plusieurs rencontres avec Randstad1. Cent dix personnes se sont déjà renseignées sur les postes disponibles et sont prêtes à appuyer sur le bouton de la mobilité interne. Je suis davantage inquiet pour ceux qui restent sous les radars et sont encore dans le déni de la fermeture », poursuit Laurent Bador.
Certes, le dialogue social est très différent entre les sites de Vannes et Cholet, ce qui n’arrange pas les choses. « Mais nous avons besoin de prendre le pouls des salariés, qu’ils nous disent ce qu’ils veulent car nous ne voulons oublier personne. » Le prochain cycle de négociation, les 18 et 19 février prochains, sera sans doute décisif.