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Extrait de l’hebdo n°3892
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024 ne convainc pas, c’est le moins que l’on puisse dire. Fondé sur des prévisions économiques très optimistes (+ 1,4 % de croissance du PIB), ce projet acte pourtant un déficit de plus de 11 milliards d’euros, dont 9 pour la seule branche maladie. Et ce, alors que le gouvernement impose une très faible augmentation de dépenses de santé (3,3 %) : un chiffre irréaliste et insuffisant au vu de l’inflation et de la hausse mécanique des dépenses de santé chaque année.
En refusant toute réforme fiscale ou mise à contribution des hauts revenus, le gouvernement met une nouvelle fois sous pression notre système de protection sociale. Il fait le choix de ne pas répondre aux nouveaux besoins de la population, notamment dans le domaine de la perte d’autonomie. Le financement des établissements de soins n’est pas non plus au rendez-vous, ni les mesures pour rendre attractifs les métiers du soin et de l’aide à domicile. Il fait également le choix d’économies budgétées sur les arrêts maladie en renforçant le pouvoir de contrôle des employeurs sans traiter les causes profondes du recours aux arrêts…