Premières élections CSE à La Poste

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iconeExtrait de l’hebdo n°3936

Du 9 au 14 octobre, les 170 000 postiers sont appelés à voter pour élire leurs représentants aux CSE. Un changement majeur pour le dialogue social dans l’entreprise, jusqu’alors régi par un système de représentation hybride fondé, pour une part, sur le droit de la fonction publique. Première organisation syndicale à La Poste, la CFDT entend le rester !

Par Emmanuelle Pirat— Publié le 08/10/2024 à 12h00

Marylise Léon (au centre) est venue, au début du mois de septembre dernier, soutenir l’équipe des militants postiers CFDT d’Île-de-France, au siège du groupe La Poste, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).
Marylise Léon (au centre) est venue, au début du mois de septembre dernier, soutenir l’équipe des militants postiers CFDT d’Île-de-France, au siège du groupe La Poste, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).© DR

1. Comités sociaux et économiques.

« Une révolution », « un basculement », « un changement de paradigme dans notre dialogue social ». Les mots des militants CFDT du groupe La Poste sont éloquents. Ils évoquent le grand chambardement qui se profile, et dont la première étape s’ouvre avec l’élection des représentants du personnel aux CSE1. Quelque 170 000 postiers sont donc appelés aux urnes : ceux qui appartiennent à la branche distribution et logistique du courrier, ceux qui travaillent dans les bureaux de poste et ceux qui travaillent aux sièges. Les salariés de La Banque Postale et de Geopost, deux autres branches du groupe, sont déjà passés au CSE.

2. Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

3. Comités sociaux d’administration.

Auparavant, le système de représentation relevait d’un mix un peu bancal fondé sur le droit de la fonction publique (avec des comités techniques) et sur le droit du travail, avec des CHSCT2. Ces deux modalités sont devenues obsolètes puisque les CHSCT ont disparu avec les ordonnances Macron de 2017 et les comités techniques ont été changés en CSA3 depuis la loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique.

De nouvelles opportunités de dialogue social

4. Instances représentatives du personnel.

À propos de l'auteur

Emmanuelle Pirat
Journaliste

Cette nouvelle opportunité de dialogue social est très attendue par la CFDT. Le cadre de ces IRP4 va en effet donner de nouvelles prérogatives aux élus, des compétences supplémentaires quant à la stratégie de l’entreprise ou aux activités sociales et culturelles. Alors que le groupe La Poste est confronté à des difficultés persistantes (chute continue de l’activité courrier, endettement élevé, recherche de nouveaux moteurs de croissance…), la participation accrue des représentants salariés ne peut être qu’une bonne nouvelle. D’autant plus que ces nouvelles IRP vont voir l’application pleine et entière du code du travail en ce qui concerne la validité des accords : désormais, ils devront être signés à au moins 50 % par les organisations syndicales (auparavant, 30 % suffisaient à La Poste pour valider un accord). Une manière de favoriser le « syndicalisme responsable » porté par les candidats CFDT !