Pratiques commerciales trompeuses : la CFDT partie civile dans le procès Indexia

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iconeExtrait de l’hebdo n°3934

Par Anne-Sophie Balle— Publié le 23/09/2024 à 10h00

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© Laurent Cerino/RÉA

1. Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.

La Fédération Banques et Assurances a choisi de se constituer partie civile dans le procès qui s’est ouvert ce lundi 23 septembre contre le groupe Sfam-Indexia-Hubside, spécialisé dans le courtage d’assurance. En 2022, une enquête de la DGCCRF1 avait révélé que plusieurs milliers de consommateurs ayant souscrit une assurance pour leurs téléphones portables auprès de la Sfam avaient été victimes de prélèvements indus sans pouvoir obtenir la résiliation de leur contrat ou le remboursement des sommes prélevées. Ces pratiques commerciales trompeuses ont entraîné – au-delà du préjudice pour les victimes – des dommages collatéraux vis-à-vis des salariés des sociétés du groupe, dont les effectifs ont été drastiquement réduits en 2023 du fait de licenciements pour faute grave et de ruptures conventionnelles.

En mai dernier, l’ensemble des salariés restants étaient licenciés après le placement en liquidation judiciaire des sociétés, le groupe cumulant alors « plus de 800 millions d’euros de dette », estime la CFDT Banques et Assurances dans un communiqué publié le 16 septembre.

Employabilité et réputation des salariés

À propos de l'auteur

Anne-Sophie Balle
Rédactrice en chef adjointe de Syndicalisme Hebdo

C’est pour défendre les salariés du groupe et démontrer que de tels agissements ont des conséquences sur tout le secteur de l’assurance que la CFDT a décidé de se porter partie civile au procès, qui aura lieu jusqu’au 2 octobre. « Ces pratiques ont gravement impacté les conditions de travail et la santé des salariés, contraints de mentir aux consommateurs, de faire face à leur désespoir et leur colère légitimes qui pouvaient se manifester par des menaces, des agressions verbales et physiques sur leur lieu de travail. » Plus globalement, la CFDT estime que « ces infractions portent préjudice aux intérêts moraux de la profession, à l’employabilité et à la réputation de ses salariés ».