Nets progrès en matière de parité femmes-hommes dans les CSE

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iconeExtrait de l’hebdo n°3940

Le nombre de femmes candidates et élues aux élections professionnelles est en hausse dans le secteur privé, confirme une nouvelle étude du ministère du Travail.

Par Claire Nillus— Publié le 05/11/2024 à 13h00

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© Dares

Alors que l’introduction des nouvelles instances de représentation du personnel salarié prévues par les ordonnances Macron de 2017 s’accompagne d’une baisse globale du nombre d’élus, notamment au sein des grandes entreprises, le nombre de femmes candidates et élues est en hausse partout dans les entreprises privées : + 5 % de candidates et + 3,9 % de femmes élues lors du dernier cycle électoral de 2017-2020, et – 12 % d’hommes candidats et – 12,2 % d’élus.

1. « Vers plus de parité dans les élections professionnelles ? », octobre 2024.

2. Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques.

Dans une étude publiée le 24 octobre1, la Dares2 mesure ainsi les effets de la loi Rebsamen du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l’emploi, qui a créé l’obligation de présenter des listes électorales reflétant les proportions de femmes et d’hommes parmi les salariés de l’entreprise pouvant voter. La part des femmes engagées dans un scrutin professionnel a donc progressé de façon marquée (+ 4 points) tandis que, pendant la même période, la proportion de femmes parmi les salariés n’a augmenté que de 0,8 point.

Plus de femmes dans tous les collèges électoraux

Le constat est identique en ce qui concerne les trois collèges électoraux mais la hausse est particulièrement significative dans celui des ingénieurs et cadres, où le rattrapage est d’autant plus important que les femmes y étaient nettement sous-représentées.

Cette tendance s’exprime quelle que soit l’étiquette syndicale. À la CFDT, en 2017-2020, 45,3 % des candidats sont des candidates (soit + 4,5 %) et 46 % des élus sont des élues (soit + 4,2 %). En outre, la féminisation des candidats et des élus s’observe dans chaque grand secteur d’activité du secteur privé, mais c’est dans l’industrie qu’elle progresse le plus.

À propos de l'auteur

Claire Nillus
Journaliste

Enfin, la Dares remarque que dans les petites entreprises, les proportions de femmes parmi les candidats et les élus sont supérieures à leur part dans l’emploi salarié. À la lecture de ces résultats, la CFDT ne peut que se féliciter d’avoir défendu la mixité proportionnelle des listes électorales, car c’est bien la politique des quotas qui a permis une telle avancée.