Négo Unédic : dernière séance avant premier texte

temps de lectureTemps de lecture 3 min

iconeExtrait de l’hebdo n°3940

La séance du 29 octobre a été principalement consacrée aux bornes d’âge et à l’indemnisation des transfrontaliers.

Par Nicolas Ballot— Publié le 05/11/2024 à 13h00

De gauche à droite : Olivier Guivarch, secrétaire national et chef de file de la délégation CFDT, et Yvan Ricordeau, secrétaire général adjoint de la CFDT.
De gauche à droite : Olivier Guivarch, secrétaire national et chef de file de la délégation CFDT, et Yvan Ricordeau, secrétaire général adjoint de la CFDT.© Syndheb

Cette séance a d’abord été consacrée à la présentation par l’Unédic de chiffrages actualisés demandés par les partenaires sociaux. Les échanges ont ensuite porté sur l’indemnisation spécifique des seniors afin de déterminer les bornes d’âge d’entrée dans la « filière seniors » à la suite de la réforme des retraites. À la sortie de cette séance, Olivier Guivarch, le chef de file de la délégation CFDT, a rappelé que « même s’il peut y avoir quelques divergences d’interprétation sur les modalités d’application des bornes d’âge, [les signataires de l’accord de novembre 2023] sont d’accord sur l’atterrissage financier ». Il se montre donc raisonnablement confiant : « on va dans le même sens et on arrivera à se mettre d’accord sur les détails ». Un impératif puisque la CFDT conditionne toujours ces modifications à un accord relatif à l’emploi et au travail des seniors.

Un niveau d’économies très difficile à atteindre

Tout en affirmant que « les nouvelles demandes d’économies supplémentaires sont très difficiles », la CFDT accepte, pour prendre en compte la demande de la ministre du Travail d’économies supplémentaires d’un montant de 400 millions d’euros par an, d’explorer la situation des transfrontaliers – comme cela avait d’ailleurs été évoqué dans l’accord de novembre 2023. Néanmoins, Olivier Guivarch met d’ores et déjà en garde : « Toutes les organisations reconnaissent qu’il existe une forte probabilité que l’on n’atteigne pas les chiffres qui nous ont été donnés. » Ne serait-ce que parce qu’il y a « des choses qui ne dépendent pas de nous », à commencer par la réglementation européenne. Et le négociateur CFDT d’ajouter : « Dans le temps imparti, très court, on ne peut pas ouvrir 3 000 sujets, explorer 1 000 pistes et trouver 50 solutions […] mais on peut démontrer que nous avons pris au sérieux la demande d’économies. »

En conclusion, Olivier Guivarch rappelle que « l’Unédic n’est pas un régime qui doit répondre à tous les problèmes budgétaires du pays. […] Au contraire, ce serait un contresens de le détricoter au moment où s’annonce une période difficile économiquement ».

Le texte patronal attendu le 6 novembre

À propos de l'auteur

Nicolas Ballot
rédacteur en chef de Syndicalisme Hebdo et de CFDT Magazine

La séance du 8 novembre devrait permettre à cette « négociation flash » d’entrer de plain-pied dans le vif de ces deux sujets, sur la base d’un premier texte que la partie patronale s’est engagée à envoyer le mercredi 6 novembre.