Les trois priorités

temps de lectureTemps de lecture 3 min

iconeExtrait de l’hebdo n°3938

Par Olivier Guivarch— Publié le 22/10/2024 à 12h00

Olivier Guivarch, secrétaire national de la CFDT.
Olivier Guivarch, secrétaire national de la CFDT.© Joseph Melin

À propos de l'auteur

Olivier Guivarch
secrétaire national de la CFDT

Quand une opportunité se présente, il faut savoir la saisir. C’est tout l’enjeu de la négociation sur l’emploi et le travail des seniors, dans laquelle la CFDT s’engage aujourd’hui. Une négociation rapide qui en appellera d’autres nous permettrait d’atteindre trois objectifs prioritaires.

Premièrement, la retraite progressive dès 60 ans. Des seniors réclament cette mesure afin de réduire leur temps de travail avant leur départ à la retraite. Ce serait une mesure simple, applicable dès son inscription dans une loi après accord, accessible à partir d’un certain nombre de trimestres validés. En somme, un droit élargi très attendu.

Deuxièmement, l’entretien de mi-carrière. Il s’agirait de renforcer l’entretien professionnel autour des 45 ans pour un bilan complet, pas seulement médical, de manière à anticiper la seconde partie de carrière. Des questions se posent, et doivent l’être, dans un cadre approprié en matière de formation, d’adaptation, de mobilité, de reconversion, de prévention en cas d’usure professionnelle…

Troisièmement, le renforcement du dialogue social dans les branches et dans les entreprises. L’emploi et le travail des seniors – c’est-à-dire le recrutement et le maintien en emploi dans les meilleures conditions – doivent faire l’objet d’une négociation spécifique, obligatoire dans certains cas, au plus près des situations vécues. Les aspirations des seniors sont en effet diverses et variées, et les employeurs ont tout intérêt à y répondre, pour bénéficier de leur expérience. Les pratiques doivent changer.

Comme la CFDT est invitée par le Premier ministre à finaliser l’accord relatif à l’assurance chômage en faisant évoluer les règles d’indemnisation spécifiques des seniors, nous appliquons la condition que nous avions fixée : obtenir par la négociation des avancées concrètes pour les travailleuses et les travailleurs seniors. Si nous aboutissons, nous avons l’opportunité de reprendre la main sur les règles d’indemnisation de l’assurance chômage pendant plusieurs années, tout en faisant avancer nos revendications visant à améliorer l’emploi et le travail des seniors.