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Extrait de l’hebdo n°3922
Sans réponse du patronat et de l’État aux revendications adressées voilà plusieurs semaines par les syndicats du transport routier, trois d’entre eux (CFDT, CFTC et FO) appellent à la mobilisation le 5 juin prochain devant le ministère des Transports afin d’interpeller le gouvernement sur les conditions de travail des conducteurs. Alors qu’un projet de loi est actuellement à l’étude en vue de modifier la réglementation sur les chargements et les déchargements, les syndicats souhaitent aborder les conditions de ces opérations… La France pourrait en effet, dans le cadre de ce projet de loi, emboîter le pas à l’Espagne, où le transport routier a obtenu en 2022 que les conducteurs de poids lourds de plus de 7,5 tonnes n’aient plus à charger ou décharger leurs marchandises. En France, 89 % des biens sont encore transportés par la route.
Des salaires qui doivent progresser
Au rang des revendications, la CFDT Route souhaite également revenir sur les salaires, et plus spécifiquement sur l’amélioration des rémunérations des routiers. Enfin, les syndicats réitèrent leur demande au gouvernement d’une amélioration des conditions de sécurité des convoyeurs de fonds et l’arrêt de l’identification des uniformes. Une action spécifique est d’ailleurs prévue ce 5 juin, devant le ministère des Transports, par des syndicats qui espèrent être reçus et considérés. « Ces salariés étaient essentiels pendant la période Covid. Il est inconcevable que les décideurs ne prennent pas en compte leurs légitimes revendications et les balayent d’un revers de main méprisant », écrivaient, le 28 mai dernier, les trois organisations dans un communiqué commun.