Extrait du magazine n°489
Il y a déjà des décennies que les Libanais vivent au rythme des coupures d’électricité. Mais depuis 2019 et le début d’une terrible crise économique, elles ont atteint une ampleur insupportable. Désormais, l’État libanais ne parvient pas à fournir plus d’une heure d’électricité par jour à ses habitants.
Pour ne pas vivre dans le noir, de nombreux Libanais ont recours à des générateurs privés, mais ils sont toujours plus nombreux à ne plus pouvoir s’acquitter de leurs factures. Suzanne Abdul-Reda, professeure à l’Université libanaise, a vu son salaire passer de 4 000 dollars à 150 dollars, en trois ans du fait de l’effondrement de la monnaie nationale. Impossible de régler les 100 dollars d’électricité mensuels. Pour échapper à l’obscurité, qui tombe dès 17 heures, cette mère de trois enfants a installé…