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Extrait de l’hebdo n°3918
L’entreprise vient d’être placée en redressement judiciaire. Elle a désormais six mois pour trouver un repreneur et sauver les 230 emplois de son usine du Loiret.
C’est une nouvelle période d’incertitude qui s’ouvre pour les 230 salariés de Duralex. Trois ans après son dernier sauvetage, l’un des fleurons industriels français du secteur verrier (connu pour ses verres de cantine numérotés) vient à nouveau d’être placé en redressement judiciaire. Le tribunal de commerce d’Orléans a tranché en ce sens le 24 avril dernier, ouvrant ainsi une période d’observation de six mois pour trouver un repreneur. « C’est un nouveau coup dur », lâche Suliman El Moussaoui, le délégué syndical CFDT à l’issue de l’audience. Lors de la reprise en 2021 par La Maison française du verre avec un fonds d’investissement européen, le nouveau patron s’était engagé à investir 17 millions d’euros sur trois ans pour relancer l’activité. Avec le déclenchement de la guerre en Ukraine et l’envolée des prix de l’électricité, l’entreprise très énergivore a dû rapidement casser son rythme de production en mettant les salariés en chômage partiel pendant cinq mois. L’inflation et la baisse de la consommation (très marquées en 2023) finiront, elles aussi, de faire plonger les ventes.
Des pistes de reprise et un État en soutien
« Duralex est viable, et la situation est bien meilleure qu’il y a trois ans », assure pourtant Suliman. Il en veut pour preuve les améliorations apportées en matière de sécurité, de conditions de travail mais aussi de conditions salariales, en amélioration ces derniers temps. « On reste optimiste. Plusieurs grandes enseignes se sont engagées à acheter Duralex. Des pistes sérieuses existent pour une reprise, et l’État nous soutient. » Justement, ce 26 avril, les élus CSE ont rendez-vous avec les pouvoirs publics pour s’assurer de leur soutien dans ce nouvel épisode difficile pour l’entreprise. En parallèle, la CFDT a mandaté Syndex pour les accompagner durant toute la période de redressement judiciaire. « Nos emplois sont en jeu. Ce n’est pas le moment de baisser les bras », assure Suliman. Le tribunal, de son côté, a nommé deux mandataires judiciaires, renvoyant à une nouvelle date d’audience le 5 juin prochain.