Extrait de l’hebdo n°3760
Va-t-on vers une « universalisation » de la Garantie jeunes ? Alors que l’idée d’une ouverture des minima sociaux aux 16-25 ans fait toujours débat, celle de la Garantie jeunes (créée en 2013 sous l’impulsion de la CFDT) progresse.
Ce dispositif qui combine pendant un an une aide financière et un accompagnement intensif et personnalisé vers l’emploi, l’exécutif en a fait la pièce maîtresse de son plan « Un jeune, une solution » en annonçant un doublement du nombre de ses bénéficiaires dès 2021. À cet effet, il a chargé à l’automne dernier le Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ) de lui faire des propositions d’évolution.
Remis le 7 janvier, ce rapport propose une refonte du dispositif en deux temps : un changement d’approche dès 2021 et élargissement de la cible en 2022. Dans un contexte de paupérisation grandissante de la jeunesse, « la Garantie jeunes de demain doit être la porte d’entrée pour tous les parcours d’accompagnement des jeunes en situation de précarité », résume ainsi Antoine Dulin, le président du COJ.
Jugé « efficace » dispositif d’insertion par la Dares – 43 % des bénéficiaires ont accédé à un emploi, une formation ou un contrat d’alternance en 2019 –, il reste cependant limité car réservé aux seuls NEET (jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation), excluant une multitude de jeunes subissant des difficultés d’insertion professionnelle ou en situation de précarité. « L’objectif est de casser les barrières de critères, de statuts qui créent des…