Temps de lecture 4 min
Extrait de l’hebdo n°3912
Avec EndoFrance, association qui milite depuis plus de vingt ans pour faire connaître l’endométriose et les avancées de la recherche, l’Anact publie un guide sur cette maladie féminine et les nécessaires adaptations des conditions de travail des salariées concernées.
Destinés aux employeurs, trois supports d’information sur l’endométriose ont été mis en ligne le 7 mars dernier par l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact). Une affiche (imprimable) rappelle qu’une femme sur dix est atteinte d’endométriose avec la recommandation suivante : « Adaptez votre organisation pour faciliter le travail de vos collaboratrices ». Un quiz « Endométriose & travail » en dix questions permet de tester ses connaissances sur cette maladie à la fois très répandue et mal connue. Enfin, un guide détaille ce qu’il faut savoir sur cette pathologie et met en avant des pistes d’action pour améliorer la qualité de vie au travail des salariées concernées.
Si nombre des recommandations du guide peuvent s'appliquer à d’autres maladies chroniques ou invalidantes (cancer, diabète…), ce focus sur l’endométriose invite à une prise de conscience nécessaire concernant un sujet encore tabou. Il s’agit notamment de combattre des idées reçues qui reviendraient à dire « les règles douloureuses, on est toutes passées par là ». Lorsqu’elles sont incapacitantes, une prise en charge s’impose tant sur le plan médical que dans la sphère professionnelle. En France, entre 1,5 et 2,5 millions de femmes en âge de procréer déclarent souffrir de cette maladie, et 65 % d’entre elles disent qu’elle affecte leur vie au travail (fatigue, postures pénibles, problème de concentration, perte d’efficacité…).
Faciliter le maintien dans l’emploi
1. Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé.
En concertation avec la médecine du travail, des mesures spécifiques, discutées en CSE, doivent faciliter leur maintien en emploi : aménager des sanitaires accessibles, prévoir un endroit calme permettant de se reposer, attribuer des jours de télétravail supplémentaires, supprimer le jour de carence en cas d’arrêt maladie, négocier un congé menstruel avec maintien du salaire… Dans les cas graves, une demande RQTH1 est recommandée afin de bénéficier d’un aménagement de poste. Si ce guide s’adresse tout particulièrement aux managers, il constitue également un outil à part entière pour les équipes syndicales confrontées à ce problème de santé au travail.