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La deuxième séance de négociation a permis de commencer à avancer concrètement sur les quatre thématiques retenues en ce qui concerne l’emploi des seniors.
« Nous sommes sur un process assez solide et assez constructif en termes de méthode de travail depuis la reprise des négociations », se félicitait Yvan Ricordeau, le chef de file de la délégation CFDT, le mardi 29 octobre, à la sortie de la deuxième séance de négociation relative à l’emploi des seniors. Cette séance était consacrée à l’étude du texte envoyé la veille par la partie patronale.
Les quatre thèmes toujours au programme
Comme convenu lors de la séance inaugurale, quatre thèmes étaient au programme : les négociations obligatoires de branche et d’entreprise sur l’emploi et le travail des seniors ; la retraite progressive ; l’entretien professionnel articulé avec la visite médicale de mi-carrière et le « CDI de valorisation de l’expérience » (à savoir le CDI senior pour les salariés de plus de 60 ans).
En matière de négociations, la CFDT souhaite voir évoluer le contenu des thèmes obligatoires (recrutement et maintien dans l’emploi des seniors) et facultatifs (formation, compétences, organisation et conditions de travail, pratiques managériales).
Le fait que la retraite progressive dès 60 ans soit d’ores et déjà actée dans le projet d’accord rédigé par le patronat constitue « une réelle avancée à mettre au crédit de la CFDT », assure Yvan Ricordeau, avant d’ajouter qu’il faut encore négocier les modalités d’application.
Bien qu’un entretien professionnel articulé avec la visite médicale de mi-carrière soit prévu dans le projet d’accord, il faut, selon la CFDT, renforcer le recours au conseil en évolution professionnelle (CEP) afin de préparer au mieux cet entretien, en particulier pour les salariés des TPE.
La ligne rouge des exonérations de cotisations
Enfin, les organisations syndicales se sont unanimement opposées au système d’exonération de cotisations d’assurance chômage proposé par le patronat dans le cadre du CDI seniors. « Nous voyons la baisse de cotisations d’un mauvais œil, nous refusons de rentrer dans cette discussion », explique Yvan Ricordeau.
Les partenaires sociaux se retrouveront dans le cadre d’une troisième séance, le lundi 4 novembre, sur la base d’une nouvelle version du projet d’accord, que le patronat s’est engagé à envoyer en amont.