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Extrait de l’hebdo n°3905
Les partenaires sociaux ont conclu la phase de diagnostic, le 26 janvier, et consacreront la première séance de négociation du 2 février aux parcours professionnels, la reconversion et l’emploi des seniors.
Le diagnostic, c’est fini. Après trois séances et l’audition d’une vingtaine d’experts sur l’emploi des seniors, la transition, la reconversion et l’usure professionnelles, les partenaires sociaux ont conclu, le vendredi 26 janvier, cette première phase de la négociation « Pacte de la vie au travail ». Qu’est-ce que la CFDT en retient ? Concernant l’emploi des seniors, « la grosse problématique, c’est de faire en sorte que les salariés restent en emploi jusqu’au moment du départ en retraite. C’est plus une question de conditions et de soutenabilité du travail que de règles d’indemnisation du chômage », estime Yvan Ricordeau, chef de file CFDT.
Les salariés ont besoin de lisibilité et de sécurité
À propos de la reconversion, une des questions les plus abordées est celle de « la lisibilité pour les salariés […], savoir où il y a des opportunités d’emplois ». Une autre est celle de la sécurité : « La principale sécurité, c’est celle de la garantie de l’emploi : le retour à l’emploi initial ou la garantie d’avoir un emploi en point de chute », précise Yvan. Enfin, les auditions se rapportant à l’usure professionnelle ont fait émerger les questions du management et du dialogue professionnel. « Des points névralgiques pour faire en sorte que les sujets de l’emploi des seniors, de l’usure et de la reconversion soient plus traités sous le sceau de la qualité », estime le secrétaire général adjoint de la CFDT.
Vendredi 2 février, les partenaires sociaux entameront la négociation à proprement parler ; ils discuteront des parcours professionnels et de la reconversion le matin, puis de l’emploi des seniors l’après-midi. Ils enchaîneront ainsi des séances aux thématiques définies, jusqu’à la fin février. Il sera ainsi question des parcours et de la transition le 7 février, de l’emploi des seniors le 15 février, des parcours, de la transition et de l’usure professionnels le 16 février, de l’emploi des seniors et du compte épargne-temps universel (Cetu) le 23 février. Le mois de mars doit être consacré à la discussion du texte de l’accord.
Comment améliorer le taux d'emploi ?
« Cette négociation est le reflet de ce qui a été exprimé par le mouvement social contre la réforme des retraites. À la CFDT, nous n’avons eu de cesse de le dire : ces manifestations ont été des manifestations où on parlait de travail, pas de retraite », rappelle Yvan Ricordeau. La négociation promet d’être complexe, ajoute-t-il, car « le document d’orientation du gouvernement dit que ce doit être sans aucun impact sur les finances publiques ». Enfin, selon la CFDT, cette négociation devra porter sur la façon d’améliorer le taux d’emploi, pas sur comment réduire le chômage, car cela permettra d’élargir le spectre et d’évoquer la qualité de l’emploi. « On peut avoir seulement 5 % de chômage et un monde du travail où perdure le même malaise social qu’aujourd’hui dans les entreprises ! » Organisations syndicales et patronales se sont données jusqu’au 26 mars pour tenter de trouver un accord.