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Extrait de l’hebdo n°3927
La récente signature de l’accord sur les rémunérations et les classifications par la CFDT Santé-Sociaux devrait entraîner une hausse des salaires, la revalorisation des premiers niveaux de rémunération et la réduction de l’écart salarial entre les hommes et les femmes.
La bonne nouvelle réjouira les 18 000 travailleurs des services de prévention et de santé au travail interentreprises (SPSTI) qui agissent au quotidien pour préserver la santé de plus de 26 millions de salariés du privé et d’agents public. Elle découle de la décision de la CFDT Santé-Sociaux, première organisation dans la branche (39,71 %), de signer le 14 juin dernier l’accord sur les classifications et les rémunérations. « Un appel à la responsabilité », assure-t-on à la fédération, rapidement suivie par les organisations syndicales CGT, FO, CFE-CGC et SNPST. « Nous sommes très fiers. C’est la reconnaissance de ces professionnels en tant qu’acteurs essentiels de la santé et de la prévention en France », témoigne Sonia Testud, secrétaire fédérale de la CFDT Santé-Sociaux et cheffe de file de la négociation.
Grâce à cet accord, les personnels bénéficieront d’une revalorisation salariale qui oscillera entre 6 et 14 %. La CFDT Santé-Sociaux, particulièrement vigilante à l’égalité professionnelle tout au long de la négociation, a obtenu de fortes progressions salariales pour les métiers les plus féminisées. Les assistantes médicales (à 97 % des femmes, et qui représentent 21 % des effectifs totaux) verront leur rémunération augmenter de 9,15 % – tandis que les conseillères en prévention (à 91 % des femmes, et 6 % des effectifs) la verront progresser de 10,21 %.
Une réévaluation des premiers niveaux de rémunération
Autre bonne nouvelle dans ce secteur en déficit de personnels et d’attractivité : les premiers niveaux de rémunération ont été réévalués. Ils seront désormais supérieurs à 12,5 % du Smic, contre 8 % jusqu’à présent. Selon la CFDT Santé-Sociaux, ces avancées vont permettre de fidéliser les salariés du secteur et de contribuer à une meilleure prise en charge de la santé de l’ensemble des travailleurs.
« Mais ce n’est qu’une étape. Le combat continue au plus près des réalités des situation de travail », insiste Sonia Testud, qui déplore le manque persistant de moyens humains au sein des SPSTI. Alors que la CFDT a obtenu l’ouverture d’une négociation relative à l’égalité professionnelle, il s’agira, durant les tractations, de corriger les écarts de rémunération toujours à l’œuvre dans ces services de santé au travail.