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Extrait de l’hebdo n°3912
Contribuer à définir une trajectoire de décarbonation viable socialement et économiquement, c’est le but poursuivi par la CFDT, qui a rejoint, le 11 mars, l’Alliance pour la décarbonation de la route.
1. Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
Créée par François Gemenne, coauteur du sixième rapport du Giec1, Patrice Geoffron, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine, et Géraud Guibert, président de La Fabrique écologique, l’Alliance pour la décarbonation de la route a recueilli l’adhésion d’un large panel d’acteurs, publics comme privés, désireux d’échanger et d’agir afin d’accélérer la transition routière. Gestionnaires d’infrastructures, opérateurs de mobilité, collectivités territoriales, constructeurs d’automobiles, chercheurs et, maintenant, la CFDT sont réunis au sein d’une plateforme inédite et interdisciplinaire visant à proposer et activer les solutions qui contribueront à rendre la route plus durable.
80 % des déplacements
« Les chiffres sont clairs. La mobilité routière concentre plus de 80 % des déplacements de voyageurs et de marchandises. Elle est responsable de 95 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports, le seul dont les émissions ont continué d’augmenter depuis trente ans. Quels que soient les scénarios, elle restera prépondérante dans les prochaines décennies car, au regard des usages, le report modal vers le train ne suffira pas », avance le manifeste de l’Alliance. Celle-ci a donc pour vocation de « travailler en partenariat avec les pouvoirs publics pour concevoir et mettre en œuvre les solutions de décarbonation les plus efficaces afin de réussir la transition écologique et énergétique des mobilités », déclare de son côté la Fédération nationale des transports routiers, qui porte la voix des entreprises du secteur.
Parmi les solutions pouvant être déployées dès à présent, l’Alliance évoque l’électrification des véhicules légers et le déploiement massif de bornes de recharge sur les réseaux routiers, le développement du covoiturage et du transport collectif sur route et autoroute. La production d’énergie renouvelable sur le foncier du réseau routier et autoroutier pourrait aussi, à terme, permettre de recharger électriquement les camions. La CFDT-Transports et Environnement et la CFDT-Métallurgie feront désormais partie des groupes de travail.