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Grand scrutin pour très petites entreprises
Dans les garages, les auto-écoles, les magasins de réparation de vélos… un salarié sur deux travaille dans une très petite entreprise. Première organisation syndicale de la branche, la CFDT est parvenue à construire un dialogue social avec le patronat qui porte des fruits.
Les élections TPE passent aussi par les garages pour automobiles. On n’y pense pas toujours, mais la plupart sont de très petites entreprises. Cette branche professionnelle (appelée « services automobile », dans laquelle on trouve aussi les auto-écoles, les centres de contrôle technique, les centres de formation des moniteurs, les commerces de vélos, de motos, etc.) rassemble quelque 467 000 salariés, dont la moitié environ est concernée par ces élections.
Un fonds dédié à la prévention des risques
Grâce à un dialogue social de branche dynamique, ces salariés sont plutôt bien lotis. en effet, ils bénéficient de droits qui vont au-delà du strict minimum légal. « Le patronat joue le jeu de la négociation. Il met les moyens, notamment en termes de formation, de protection sociale ou encore d’actions de solidarité. C’est un peu notre branche modèle », reconnaît en toute franchise Karim Nedjar, responsable à la CFDT Métallurgie.
Ainsi, les patrons ont accepté de financer un fonds permettant à l’ensemble des salariés de la branche de bénéficier d’une aide pour partir en vacances, financer les études des enfants ou encore s’inscrire à des activités sociales et culturelles. Un peu à l’image des CSE des grandes entreprises. Encore plus original : les salariés et les patrons cotisent chacun un euro par mois afin d’alimenter un fonds dédié à la prévention des risques professionnels et à l’amélioration des conditions de travail. « Un dispositif que l’on ne retrouve dans aucune autre branche professionnelle », souligne l’administrateur CFDT de la branche, Philippe Barbier.
La CFDT en pole position
Alors pour convaincre les salariés des TPE du secteur de voter CFDT, l’enjeu est de leur faire savoir tout ce qui a été obtenu pour eux ces dernières années et avec quel sérieux des militants CFDT portent leurs intérêts. « Nous sommes la première organisation syndicale de la branche avec 26,58 % des voix, précise Karim Nedjar. C’est une force dont bénéficient les salariés. Malheureusement, beaucoup ne savent pas le rôle que jouent les organisations syndicales, et beaucoup ne connaissent pas la totalité de leurs droits. » Les élections TPE sont finalement une excellente occasion de les leur rappeler.
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