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Extrait de l'hebdo n°3956
Cette année encore, le ministère du Travail a publié – le 7 mars, veille de la journée internationale des droits des femmes – les résultats nationaux de l’index de l’égalité professionnelle, une photographie plus ou moins réaliste des écarts de rémunération entre les hommes et les femmes, que chaque entreprise d’au moins 50 salariés doit calculer. Au 1er mars 2025, ce sont ainsi 80 % des entreprises concernées qui ont publié leur note. En moyenne, les entreprises obtiennent 88,5/100, une note en progression de 4 points depuis 2020 et de 0,5 point sur un an.
“Un outil perfectible”
Si 94 % des entreprises obtiennent une note égale ou supérieure à 75/100, seulement 2 % des entreprises (soit 560 au total) affichent une note égale à 100/100. Cependant, ces bons résultats, en trompe-l’œil, sont à prendre avec des pincettes. « L’index est un outil perfectible, et les statistiques montrent que les inégalités salariales demeurent, rappelait Marylise Léon, en tête du cortège syndical lors de la manifestation du 8 mars à Paris, samedi dernier. Celui-ci doit être révisé car il souffre de beaucoup d’exceptions, et nous n’avons pas de transparence sur la réalité des écarts ; tant qu’on ne les voit pas, il est difficile de les traiter correctement. »