Du sport pour fédérer

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Vélo, boulot, abdos

Pour nombre de CSE, proposer des séances d’activité physique pendant la pause méridienne fait sens. Chez Altavia, les élus y consacrent un tiers de leur budget.

Par Jérôme Citron— Publié le 12/07/2024 à 12h00

Guillaume Hugo est délégué syndical CFDT chez Altavia.
Guillaume Hugo est délégué syndical CFDT chez Altavia.© DR

Renforcement musculaire, Pilates ou krav-maga (qui signifie combat rapproché, en hébreu) : les quelque 400 salariés d’Altavia, groupe de communication situé à Saint-Ouen (93), ont le choix entre ces trois sports s’ils souhaitent se défouler à la pause de midi sans sortir de leur entreprise. Cela fait près de quinze ans que la CFDT (seule organisation syndicale) a mis des cours en place. L’un des professeurs est là depuis le début et compte sur des salariés fidèles.

« Nous avons commencé dans une petite salle. Quand l’entreprise a décidé de rénover ses locaux, nous avons obtenu qu’elle aménage une salle avec du parquet et qu’elle prévoie également six douches », explique Guillaume Hugo, délégué syndical CFDT et secrétaire adjoint du CSE.

Pour 100 euros l’année (moitié prix pour les alternants), les salariés ont accès à un sport en toute simplicité, sans perdre de temps. « Ces cours sont très fédérateurs, insiste Guillaume. Lorsque nous sommes revenus sur site après la parenthèse Covid, c’est l’une des premières choses que nous ont réclamée les salariés. Et, aujourd’hui, certains salariés ne se cachent pas d’organiser leur semaine en fonction de leur sport. Hors de question de télétravailler ce jour-là. »

Pour un petit CSE, proposer ces activités est un véritable choix car cela a un coût. La cotisation des salariés ne couvre qu’environ un tiers du montant total. « Certains salariés nous demandent pourquoi on ne subventionne pas plutôt les abonnements à des salles de sport, mais ce n’est pas une majorité. Pour l’instant, nous sommes plutôt en train de réfléchir à ouvrir un autre créneau pour répondre à la demande », renchérit Guillaume.

Côté direction, le regard porté sur ce sport en entreprise est en train d’évoluer. Très réticente au départ, elle a fini par se laisser convaincre d’aménager un local. De là à participer financièrement… C’est pourtant une des questions que se posent les élus CFDT actuellement. Ne faudrait-il pas baisser encore le prix de la cotisation afin de lever un maximum de freins à la pratique sportive, notamment pour les plus jeunes salariés. « Encourager la pratique du sport est aussi une mission sociale », conclut Guillaume.