Temps de lecture 2 min
Extrait de l’hebdo n°3913
Le 28 mars prochain, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités installera officiellement le Haut Conseil des rémunérations, de l’emploi et de la productivité. Ce Haut Conseil, au titre un peu ronflant, est à la fois un point de départ et d’aboutissement, qui concrétise la promesse faite par l’ex-Première ministre Élisabeth Borne lors de la Conférence sociale d’octobre 2023…
Point d’aboutissement, aussi, d’une revendication de longue date de la CFDT. Nous avons, à maintes reprises, demandé qu’un espace destiné à traiter autrement les questions de rémunération soit créé – et plus particulièrement les rémunérations voisines du Smic, il est vrai, mais qui ne se cantonnerait pas à traiter exclusivement du niveau de celui-ci. Ce Haut Conseil, qui a comme point de départ vocation à traiter l’ensemble des déterminants et l’évolution des rémunérations, notamment lors des négociations salariales, offre cette possibilité. Il traitera autant des classifications, de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes que des prélèvements assis sur le travail ou encore des effets des contrats courts sur les rémunérations.
Il revient désormais aux partenaires sociaux, représentants d’administration et personnalités qualifiées d’avancer, avant la fin de l’année, sur les trappes à bas salaires et les temps partiels subis. Tout ce qui concourt à créer des travailleurs pauvres constitue autant de travers qu’il nous faut mieux comprendre et corriger. Car ce sont en majorité les travailleurs de la deuxième ligne qui sont impactés, travailleurs que nous avions célébrés durant la crise sanitaire, à qui beaucoup avait été promis et pour qui rien n’a changé. C’est un devoir moral que d’améliorer leur situation !