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Extrait de l’hebdo n°3907
L’équipe CFDT a décroché de nombreuses avancées en matière de pouvoir d’achat des salariés de l’enseigne de produits non alimentaires à petits prix. Adoubés une nouvelle fois lors des élections professionnelles, les militantes et les militants CFDT ne comptent pas se reposer sur leurs lauriers.
Les magasins à l’enseigne blanche et bleue ont conquis l’Hexagone. C’est en 2012 que la chaîne néerlandaise a ouvert son premier magasin en France, dans le Pas-de-Calais (Hauts-de-France). Depuis, Action compte 800 points de vente et 18 000 salariés en France, qui est son premier marché. Et, dès le début, la CFDT a été présente au sein de l’entreprise : « Nous avons suivi l’ouverture des magasins », résume simplement Fernando Sebadelha, le délégué syndical national.
1. Comité social et économique.
Réuni avec d’autres délégués syndicaux – Allison Leveau, Jimmy Clement, Ludovic Crevel, Rajko Vukic, Christelle Colela – et membres de la section CFDT dans les locaux du CSE1 au siège de l’enseigne, à Paris, à la fin janvier 2024, Fernando se rappelle : « Je me suis présenté aux premières élections, en 2015. Sébastien Renaux s’est joint à moi, nous avons été élus. Notre position est simple : ni pour ni contre la direction. Nous sommes restés fidèles à ce principe. » Cette méthode continue visiblement de convaincre les salariés. Lors des dernières élections professionnelles, à la fin novembre 2023, l’équipe CFDT a remporté 85,37 % des suffrages – ce qui lui confère une représentativité de 80 % et 70 élus au CSE (35 titulaires et 35 remplaçants). La CFDT reste ainsi la première organisation syndicale de l’entreprise.
Un collectif CFDT soudé, solide, au plus près du terrain
En fait, le succès de la section repose sur d’autres piliers. D’abord, c’est une équipe forte qui privilégie la réussite collective plutôt que la réussite individuelle. « Nous sommes partis d’une page blanche. Il y a eu des divisions, et parfois nous ne sommes pas d’accord sur certains sujets, mais nous sommes restés soudés », avance le délégué syndical national. La CFDT, chez Action, c’est aussi un collectif au plus près du terrain. « Nous avons réussi à nous implanter partout, dans tous les territoires, avec six délégués syndicaux. Les équipes vont de magasin en magasin écouter les salariés, leurs problématiques, ce qui nous permet de défendre certains sujets par la suite », explique Rajko Vukic, élu au CSE, responsable d’un magasin en Moselle et délégué syndical pour la partie nord-est. Fernando ajoute : « Notre zonage offre un haut niveau de proximité et nous permet de réagir immédiatement en tant que facilitateurs de situation. Nous avons créé notre circuit. C’est notre force. » À cela s’ajoute l’utilisation de moyens de communication à destination des salariés : « Nous produisons un communiqué tous les quinze jours, notre page Facebook est suivie par 5 000 personnes », précise Rajko. À tel point que les salariés ont parfaitement identifié la CFDT : « Les salariés vont au plus simple. S’ils ont besoin d’une info, ils viennent directement voir la CFDT. Ils ont maintenant ce réflexe. »
2. Négociations annuelles obligatoires.
L’autre pilier, c’est le respect des engagements. « Nous avons fait le bilan de notre profession de foi de 2019 : tout ce que nous avons écrit, à un ou deux points près, a été négocié et signé », note Rajko. La section a notamment réussi à décrocher en 2021 la mise en place d’un treizième mois de salaire, une mesure très attendue par les salariés. « Nous avons mis huit ans avant de l’avoir », souligne Sébastien Renaux, le secrétaire du CSE, adjoint de magasin dans la région des Hauts-de-France. Les militants n’ont rien lâché : « Nous avons mis cette revendication dans toutes nos NAO2, sous toutes les formes. En 2019, nous n’avons pas signé la NAO, la direction ne voulait mettre en place qu’une “fondation du 13e mois” alors que l’on constatait une progression à deux chiffres des résultats financiers ! » Durant le mandat, l’équipe CFDT a également réussi à obtenir la mise en place des chèques-vacances, des cartes-cadeaux annuelles pour Noël, des places de cinéma à 2 euros ou encore des tarifs réduits dans les parcs d’attractions, une assistante sociale… La liste n’est pas exhaustive. Le but : « donner du pouvoir d’achat aux salariés toute l’année », récapitule Fernando.
Intéressement, qualité de vie et conditions de travail…
Prochain gros chantier du nouveau mandat : décrocher l’intéressement. La qualité de vie au travail et les conditions de travail seront aussi au menu : « Il y a des problèmes dans les magasins, nous le savons et nous traitons ces situations. Nous avons saisi les prud’hommes ou demandé des audits quand c’est nécessaire », précise Fernando. L’équipe CFDT sera donc encore du côté des salariés pendant les quatre prochaines années : « La seule réponse que l’on peut apporter, c’est être sur le terrain. Si les salariés ne nous voient pas, si nous ne leur apportons pas de réponses, ça n’ira pas, résume Rajko. Nous avons encore plein de choses à leur apporter. » Fernando ajoute : « Beaucoup de chemin a été parcouru et reste à parcourir avec l’ensemble de cette belle section CFDT ! »