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Grand scrutin pour très petites entreprises
Le dialogue social dans la branche de l’artisanat alimentaire a permis des avancées solides, notamment en matière de prévention des maladies professionnelles.
Saviez-vous que le simple fait d’inhaler du sucre était susceptible de provoquer l’apparition de caries sur les dents des boulangers et pâtissiers ? Ou que l’inhalation de farine pouvait entraîner l’« asthme du boulanger » chez ces professionnels ? L’exposition répétée à ces produits peut provoquer des maladies spécifiques, désormais bien documentées par la branche de l’artisanat alimentaire, dont dépendent les 140 000 salariés des boulangeries et pâtisseries. Un secteur qui « prend soin de la santé de ses salariés », explique Sabrina Zinzius, la négociatrice de branche pour la CFDT.
La CFDT a ainsi contribué à la mise en place d’un fonds spécial pour le financement des frais de santé.
La branche s’est par exemple dotée d’un « comité d’experts », une instance paritaire dans laquelle interviennent des sommités scientifiques pour étudier et mieux prévenir les risques professionnels tels que les allergies respiratoires, les troubles du sommeil (du fait du travail de nuit ou en horaires décalés) ou encore les troubles veineux (phlébites dues à la station debout prolongée). « Les salariés piétinent beaucoup », ajoute Sabrina. Surtout, grâce à la négociation, « nous avons réussi à imposer un très bon niveau de remboursement des soins de santé ».
La CFDT a ainsi contribué à la mise en place d’un fonds spécial pour le financement des frais de santé ou obtenu une meilleure prise en compte des risques bucco-dentaires et cardiovasculaires par un dépistage annuel de tous les salariés.
Efforts sur les rémunérations
C’est aussi en matière de rémunérations que la CFDT a axé ses efforts pendant la dernière mandature : demande de révision systématique des salaires chaque fois que le Smic était réévalué ou encore renégociation progressive de la prime de fin d’année, « qui n’avait pas été revue depuis 1996, et qui désormais équivaudra à un treizième mois », se félicite Sabrina.
Son chantier pour la prochaine mandature est déjà sur la table : la révision de la grille de classifications, « totalement obsolète » et qui devrait, à terme, « intégrer une logique de compétences au lieu d’une seule logique d’ancienneté ». Encore un progrès pour les salariés de la branche !
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