Extrait du magazine n°492
Chez Éveha, entreprise privée de fouilles archéologiques préventives, de restauration d’objets et de biens culturels, plus de 300 salariés interviennent partout en France sur prescription de l’État. Des chantiers passionnants pour ces archéologues qui, bien souvent, ne comptent pas leurs heures pour « sauvegarder » les traces de notre patrimoine. Ces chantiers sont aussi synonymes de conditions de travail éprouvantes ; ainsi, le port de charges lourdes et les postures pénibles font partie du quotidien, mais aussi les aléas climatiques. Et à tout cela s’ajoutent des déplacements de longue durée qui peuvent fragiliser les équilibres personnel et familial.
« Nos droits doivent être à la hauteur de notre passion », revendique Marion Bernard, l’énergique déléguée syndicale CFDT de l’entreprise. Cette archéologue de formation n’a pas peur de mettre les pieds dans le plat quand il s’agit d’améliorer les conditions de travail de ses collègues. « L’entreprise est relativement jeune, ce qui est à la fois un inconvénient…