La rédaction de “Syndicalisme Hebdo” s’accorde une pause hivernale jusqu’au mardi 7 janvier 2025. D’ici là, suivez l’actualité sociale sur notre compte Bluesky : @syndicalismehebdo.fr. En savoir plus

Airbus Defence and Space va supprimer 540 emplois en France

temps de lectureTemps de lecture 2 min

iconeExtrait de l’hebdo n°3946

Par Sabine Izard— Publié le 17/12/2024 à 13h00

Site Airbus Defence and Space SAS de la zone d’activité Clef de Saint-Pierre, à Élancourt (Yvelines / Île-de-France).
Site Airbus Defence and Space SAS de la zone d’activité Clef de Saint-Pierre, à Élancourt (Yvelines / Île-de-France).© Laurent Grandguillot/RÉA

La Direction d’Airbus Defence and Space, division du groupe Airbus qui fabrique des produits aéronautiques, spatiaux et de défense, a confirmé, le 4 décembre 2024, devant ses instances représentatives du personnel la suppression de 2 043 postes en Europe, dont 540 en France (424 à Toulouse et 116 à Élancourt). L’objectif du groupe, qui connaît des pertes financières importantes depuis 2023, est de redresser ses comptes et d’améliorer sa compétitivité.

Des erreurs de management et de gestion

« La direction a annoncé de très lourdes pertes de la branche spatiale, à hauteur de près de 1,6 milliard d’euros, explique Hervé Pinard, le coordinateur CFDT du groupe Airbus. Des erreurs managériales et de gestion ont été commises ces dernières années. Cependant, la situation n’est pas catastrophique. Le carnet de commandes est bien rempli, et l’activité spatiale a vocation à se développer dans les prochaines années. L’enjeu est donc de préserver les compétences en France et de ne pas voir l’activité partir ailleurs. » Selon Hervé Pinard, la direction semble vouloir exclure tout licenciement contraint ; « le nombre de suppressions d’emplois annoncé correspond globalement au nombre de départs naturels que la division enregistre chaque année ».

À propos de l'auteur

Sabine Izard
Journaliste

Des négociations s’ouvriront pendant la seconde quinzaine de janvier en vue d’aboutir à un accord de rupture conventionnelle collective mais aussi à un accord de compétitivité. « Nous sommes dans une situation où la priorité, c’est l’emploi. Nous négocierons au mieux dans l’intérêt des salariés, poursuit Hervé Pinard. La CFDT a obtenu 42 % des voix aux dernières élections professionnelles donc, si on ne signe pas, il n’y aura probablement pas d’accord. »