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Extrait de l’hebdo n°3899
Les partenaires sociaux se sont réunis le 28 novembre pour une première réunion de travail sur les basses pensions. Deux nouvelles rencontres ont été programmées, les 20 décembre et 19 janvier.
1. L’ensemble des syndicats de salariés et le Medef.
L’accord sur le pilotage 2023-2026 de l’Agirc-Arrco est à peine signé qu’il faut déjà remettre l’ouvrage sur le métier. Sous la pression du gouvernement (il menace de ponctionner le régime à hauteur d’un milliard d’euros), les partenaires sociaux signataires1 ont accepté, plus ou moins officieusement, de faire un geste et contribuer au financement du minimum contributif (Mico). Lors de la dernière réforme des retraites, le gouvernement a promis que le Mico serait augmenté et atteindrait 85 % du Smic… mais il demande à présent au régime complémentaire de financer une partie de cette promesse.
Un dispositif de solidarité à définir
Le 28 novembre dernier, les partenaires sociaux se sont donc vus lors d’une première réunion de travail afin d’étudier la nature du dispositif qui pourrait être mis en place. Le coût d’une éventuelle mesure était estimé à environ 400 millions d’euros lorsqu’il a été évoqué lors des dernières négociations. « La somme d’un milliard évoquée par le gouvernement est inatteignable, elle mettrait les finances du régime dans le rouge », rappelle le secrétaire général adjoint de la CFDT, Yvan Ricordeau.
Cette première réunion a également permis de faire le point sur les dispositifs de solidarité qui existent déjà à l’Agirc-Arrco. On le sait peu, mais 20 % des prestations versées le sont au titre de la solidarité (pension de réversion, droits familiaux, etc.). À l’issue de cette réunion, les partenaires sociaux signataires se sont mis d’accord sur deux nouvelles dates : les 20 décembre 2023 et 19 janvier 2024. Les deux organisations patronales non signataires du texte (CPME et U2P) sont invitées à y participer.