80e anniversaire de la libération d’Auschwitz : devoir de mémoire et résistance

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iconeExtrait de l’hebdo n°3950

Par Lydie Nicol— Publié le 28/01/2025 à 13h00

Lydie Nicol, secrétaire nationale.
Lydie Nicol, secrétaire nationale.© Joseph Melin

À propos de l'auteur

Lydie Nicol
Secrétaire nationale de la CFDT

Le 27 janvier, nous commémorions la Journée internationale dédiée aux victimes de l’Holocauste et le 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz. Cette date n’est pas seulement un moment de souvenir ; elle est un appel à l’action, une invitation à réfléchir sur notre passé afin de mieux appréhender notre présent et notre avenir.

L’Holocauste – qui a coûté la vie à six millions de Juifs, mais aussi à des millions d’autres personnes considérées comme indésirables par le régime nazi – doit rester gravé dans notre mémoire collective. Cela doit également nous inciter à réfléchir aux mécanismes qui ont permis que de telles atrocités se produisent. Comment des sociétés entières ont-elles pu fermer les yeux sur l’inacceptable ? Il est essentiel de transmettre cette mémoire aux générations futures, pour s’assurer que de telles atrocités ne se reproduisent jamais.

Dans un monde où les discours de haine et les actes de violence se multiplient et se banalisent, il est de notre devoir de rester vigilants et de lutter contre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme. Or, et particulièrement depuis le 7 octobre 2024, nous constatons une inquiétante montée des actes racistes et antisémites dans la société. La lutte contre ces phénomènes doit être un combat collectif, un engagement citoyen qui doit se manifester dans tous les aspects de notre vie, à l’école, dans l’espace public, au travail.

Le syndicalisme a, de ce fait, un rôle fondamental à jouer dans ce combat. Le travail doit être un espace d’égalité, d’inclusion et de solidarité. Défendre les droits des travailleurs, c’est avant tout promouvoir des valeurs de respect et de dignité pour toutes les personnes, indépendamment de leur origine, religion, identité. En tant que syndicalistes, nous devons dénoncer les comportements inacceptables et promouvoir un dialogue ouvert sur ces questions, autant entre les travailleurs eux-mêmes qu’avec les employeurs.

C’est pour cela que le 21 mars prochain, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, l’ensemble des organisations syndicales, conscientes de leur responsabilité et résolument engagées dans ce combat, lanceront une campagne de communication à destination des salariés et des agents dont le message est sans ambiguïté : « Racisme, antisémitisme et xénophobie au travail : c’est non ! ». C’est un premier pas, mais chaque pas compte.

Ensemble, faisons de notre devoir de mémoire un acte de résistance face à la haine et aux idées d’extrême Droite qui imprègnent notre société. C’est là le véritable héritage que la CFDT veut transmettre aux générations futures.