Toutes et tous unis contre les VSST !

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iconeExtrait de l’hebdo n°3942

Par Béatrice Lestic— Publié le 19/11/2024 à 13h00

Béatrice Lestic, secrétaire nationale.
Béatrice Lestic, secrétaire nationale.© Joseph Melin

Le 25 novembre est, depuis 1999, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Cette année, l’actualité et le procès des viols de Mazan nous révèlent encore plus crûment l’ampleur de ces violences. On dénombre en France un viol ou une tentative de viol toutes les 2 minutes et demie ; le nombre des féminicides s’élève à 117 depuis le début de l’année 2024.

Les organisations féministes, dont la CFDT, continuent de demander un plan global interministériel afin de prévenir et traiter rigoureusement les violences sexistes et sexuelles – à l’instar de ce qu’a su faire l’Espagne, avec succès.

Parce que les lieux de travail ne font pas exception, les organisations syndicales ont publié, cette année encore, un communiqué commun. En effet, 9 % des viols ou des tentatives de viol ont lieu au travail, 30 % des salariées indiquent qu’elles ont déjà été harcelées ou agressées sexuellement sur leur lieu de travail, et 70 % de ces victimes de violences au travail déclarent n’en avoir jamais parlé à leur employeur.

1. Violences sexistes et sexuelles au travail.

Les VSST1 sont un sujet de santé au travail qui engage la responsabilité des employeurs. Mais ce dernier doit aussi faire l’objet de dialogue social et être un axe revendicatif des équipes syndicales. Le rôle des référents harcèlement sexuel - agissements sexistes se révèle donc primordial pour vérifier que les politiques de prévention et de formation sont réellement menées, pour en évaluer l’efficacité et vérifier l’effectivité des éventuelles sanctions des auteurs et l’accompagnement offert aux victimes. La CFDT demande que les référents soient systématiquement formés et bénéficient de moyens dédiés. Les VSST ne sont pas une fatalité. Et transformer le travail, c’est participer à la transformation de la société tout entière.

À propos de l'auteur

Béatrice Lestic
secrétaire nationale de la CFDT

Enfin, parce que nous nous devons d’avoir la même vigilance à l’intérieur de nos collectifs militants, l’application de la charte interne de la CFDT reste un enjeu fort ; nous invitons donc tous les collectifs signataires à programmer pour leurs instances une session de sensibilisation à la question des violences sexistes et sexuelles.

Toutes et tous, il nous appartient de ne pas accepter l’inacceptable et de combattre sans relâche les violences sexistes et sexuelles.

Ce 23 novembre, la CFDT (avec les autres organisations syndicales) appelle ses militants et militantes à se mobiliser massivement et à rejoindre les cortèges qui défileront dans de nombreuses villes de France !