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Extrait de l'hebdo n°3959

Des députés en commission spéciale ont décidé de s’en prendre à des instances de concertation lors de l’examen du projet de loi de simplification de la vie économique. Les Ceser1, le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM) et l’Observatoire national de la politique de la ville (ONPV), notamment, sont visés. Une mauvaise idée à un mauvais moment… tant ces femmes et ces hommes politiques devraient davantage se préoccuper du faible niveau de confiance des Français vis-à-vis de la politique et de ses représentants.
Dans le climat actuel, marqué par la polarisation et la conflictualité, la suppression d’instances de concertation dans lesquelles les partenaires sociaux comme la société civile organisée sont présents, travaillent et dialoguent, constitue une atteinte à la démocratie. Les Ceser, par exemple, produisent des rapports et des avis, proposent des solutions au plus près des territoires et de la vie quotidienne de nos concitoyens, dans un cadre apaisé, afin d’éclairer et d’évaluer l’action publique, par consensus.
La démocratie politique a besoin des compromis que la société civile organisée a la capacité de nouer, avec des débats respectueux, des analyses ancrées dans le vécu de femmes et d’hommes engagés.
Parce qu’elle est profondément attachée à un dialogue entre la démocratie politique et la démocratie sociale, la CFDT attend du débat parlementaire un signal démocratique fort envoyé aux organisations qui contribuent aux choix de politiques publiques, en protégeant les institutions nécessaires à l’expression collective de la société civile.