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Extrait de l'hebdo n°3961

Aujourd’hui, mardi 15 avril, se tient la conférence des finances publiques dans le cadre de la préparation du prochain budget de l’État. La CFDT y est présente. Dans le contexte économique et politique mondial incertain et anxiogène que nous connaissons, la CFDT attend de cette conférence qu’elle associe l’État, les collectivités territoriales mais également les partenaires sociaux et la société civile pour construire une vision partagée des priorités dans un cadre démocratique et prospectif. Mais cette conférence doit aussi déboucher sur une véritable démarche de programmation pluriannuelle intégrant les exigences de la transformation écologique (67 milliards d’euros par an à l’horizon 2030) et les perspectives économiques et sociales de long terme.
La question des finances publiques ne peut se réduire à une logique purement comptable. Au contraire, l’investissement et la dépense publics sont des leviers stratégiques pour accompagner, voire anticiper les transitions, et renforcer les solidarités. La CFDT plaide donc pour une fiscalité rénovée qui passe en France notamment par une plus forte taxation du capital des plus riches et l’instauration d’un barème plus progressif de l’imposition des successions, dès le premier euro.
Dans le même temps, les aides aux entreprises doivent être mieux contrôlées et encadrées. À l’échelle européenne, et pourquoi pas mondiale, la CFDT demande une harmonisation concernant l’imposition des bénéfices des entreprises et l’adoption d’une taxe sur les transactions financières avec l’assiette la plus large possible.
Forts de ces revendications, nous veillerons à ce que cette conférence ne soit pas une simple opération de communication gouvernementale mais qu’elle réaffirme que l’impôt est au cœur de notre pacte démocratique et ouvre la voie à la mise en œuvre de moyens d’une évaluation efficace des politiques publiques.