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Extrait de l’hebdo n°3908
À l’origine – avec les autres organisations syndicales – de l’accord de 2022 sur la situation des ASCT (agents du service commercial train, ex-contrôleurs), la CFDT-Cheminots constate les difficultés à faire appliquer cet accord qui a conduit à une situation sociale tendue mais a décidé de ne pas se joindre à la grève ce week-end.
Après consultation de ses adhérents, la CFDT-Cheminots a décidé de ne pas appeler à la grève le week-end prochain. Cette décision fait suite aux différentes réunions avec la direction les 7, 8 et 12 février et aux engagements pris par cette dernière, d’ailleurs confirmés par un courrier adressé aux organisations syndicales le 12 février. La CFDT prend acte, notamment, de l’annonce de la création de 1 000 emplois supplémentaires par rapport à ce qui était déjà budgété, portant les recrutements à 7 300 personnes.
« Aucun volume de cette ampleur n’a été constaté depuis la mise en place des 35 heures », observe la CFDT. De plus, et c’est une première à la SNCF, le principe d’un partage de la valeur (que la CFDT-Cheminots réclame depuis des années) est enfin accepté. D’autres mesures concernent l’amélioration du déroulement de carrière de tous les agents du groupe, la revalorisation de l’indemnité de résidence, le démarrage des travaux portant sur tous les métiers, la grille, les conditions de progression et la fin de carrière. Les discussions vont se poursuivre sur tous ces sujets.
Enfin, estime Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT-Cheminots, « nous avons obtenu que le Groupe SNCF soit garant de l’application de l’accord, et non pas uniquement la SA Voyageurs. C’est important dans le contexte dégradé que nous subissons depuis la réforme ferroviaire de 2018, qui a fait exploser le groupe en plusieurs entités indépendantes, ce qui pousse l’une ou l’autre à s’affranchir des règles qui font le destin commun du groupe ».
Le choix du dialogue plutôt que de la grève
Dans la perspective de recréer un dialogue social à la maille du groupe, la CFDT-Cheminots préfère donc la voie de la négociation à la grève afin que tous les cheminots puissent bénéficier rapidement des mesures annoncées. Elle exige toutefois l’application immédiate de l’accord de 2022 – lequel prévoyait, entre autres, l’amélioration des conditions de travail et la présence à bord de deux ASCT dans chaque TGV. « Nous n’appelons pas à la grève pour maintenir la possibilité d’un dialogue social de qualité, mais aussi parce que nous voulons respecter notre mission de service public de transports de voyageurs », assume Thomas Cavel.