Temps de lecture 3 min
Extrait de l’hebdo n°3916
Le 9 avril, a été lancée la concertation sur le futur projet de loi « pour l’efficacité de la fonction publique ». La CFDT entend y porter les revendications des 5,7 millions d’agents, attachés à un service public de qualité, source de cohésion sociale et de solidarité. D’autant plus que les 70 000 postes vacants imposent une fonction publique attractive et à l’écoute des agents et des organisations syndicales.
Les agents attendent qu’on leur parle du sens au travail, de perspectives et d’évolution de carrière. Ils attendent des pratiques managériales plus participatives, construites sur des relations plus horizontales, bienveillantes, des pratiques managériales qui favorisent le développement des compétences, notamment par une évaluation professionnelle qui valorise les savoir-faire et les savoir-être.
Face à tous ces défis, c’est dans un esprit de dialogue et d’écoute des organisations syndicales – avec une véritable volonté de négocier – que le ministre aurait dû lancer ces premières rencontres. Au lieu de cela, il impose une concertation au pas de charge et distille des déclarations provocantes dans la presse à propos du licenciement (dont il faudrait « lever le tabou »…) ou de la prime au mérite. Une telle méthode et de tels propos vont non seulement à l’encontre de l’intérêt des agents et des citoyens, qui réclament des services publics de qualité, mais provoquent en outre la colère des organisations syndicales, et particulièrement celle de la CFDT.
La CFDT, elle, reste déterminée parce que la question n’est pas de faire peser la menace du licenciement mais d’éviter que les agents préfèrent quitter la fonction publique ! Il faut, tout au contraire, les fidéliser en travaillant à une meilleure reconnaissance, en promouvant de meilleures conditions de travail et en favorisant une réelle égalité professionnelle.