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Extrait de l’hebdo n°3943
Après avoir alerté sur la crise sociale que traverse la Nouvelle-Calédonie, l’Usoenc, partenaire syndical de la CFDT, a été reçue à la mi-novembre par Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher. Par leur intermédiaire, elle appelle l’État à assumer ses responsabilités et à maintenir ses engagements financiers.
1. Union des syndicats des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie.
Mieux vaut tard que jamais. Après avoir longtemps été ignorées par l’État et ses représentants, les organisations syndicales ont pu exprimer leurs revendications devant la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et son homologue du Sénat, Gérard Larcher, tous deux présents sur le Caillou à l’occasion d’une mission de concertation. Parer à l’urgence et construire l’avenir : tel est en substance le message délivré par les représentants de l’Usoenc1 au cours des échanges.
Besoin de soutien
« Nous avons besoin d’un soutien financier important, le temps de mettre en place les réformes nécessaires et pour éviter une crise sociale extrême », affirme Jean-Marc Burette, secrétaire général de l’Usoenc, alors que 6 000 emplois ont été détruits et que 20 000 salariés – un travailleur sur trois – ont bénéficié du chômage partiel au premier semestre 2024.
Vu les défis économiques et sociaux auxquels fait face la Nouvelle-Calédonie, l’Usoenc estime crucial que l’État maintienne ses dispositifs de soutien jusqu’au 30 juin 2025. Concrètement, cela se traduirait par une pérennisation des dispositifs de chômage partiel et le paiement des salaires des 16 000 agents publics. « La continuité des aides est non seulement un filet de sécurité pour de nombreux ménages mais c’est aussi un levier afin de préserver le pouvoir d’achat des Néo-Calédoniens », poursuit Jean-Marc Burette.
Élections provinciales en 2025
En vue d’accélérer la reconstruction économique du territoire, l’Usoenc demande en outre une relance de la commande publique concernant des grands projets de construction ainsi qu’un plan de soutien et de relance de la filière nickel, secteur majeur de l’économie calédonienne (15 000 emplois). Rappelons que le 31 août dernier, les 1 200 salariés de l’usine de Koniambo Nickel SAS ont été licenciés… « Nous ferons tout pour défendre le modèle social que nous voulons, poursuit Jean-Marc Burette. Nous sommes pour une solution qui apporte la paix et la justice sociale pour tous. »
Enfin, il faut préciser que les élections provinciales néo-calédoniennes – qui devaient initialement se tenir le 12 mai 2024, puis le 15 décembre 2024 – se dérouleront « d’ici au 30 novembre 2025 au plus tard » à la suite d’un vote des parlementaires des deux assemblées au début de ce mois de novembre.