La rédaction de “Syndicalisme Hebdo” s’accorde une pause hivernale jusqu’au mardi 7 janvier 2025. D’ici là, suivez l’actualité sociale sur notre compte Bluesky : @syndicalismehebdo.fr. En savoir plus

Libérer la parole abonné

Retrouvez le dossier complet
Les liaisons dangereuses

Pouvoir parler à un collègue ou participer à un groupe de discussion permet de sortir de l’enfermement. Une voie nécessaire vers la guérison.

Par Pauline Bandelier et Emmanuelle Pirat— Publié le 03/06/2022 à 10h16 et mis à jour le 06/09/2023 à 13h22

image
© REA

« Le silence tue plus que le produit , aime rappeler Patrick Bouyssou, chef de service QSE (qualité, sécurité et environnement) dans l’entreprise de BTP Léon Grosse (2 300 salariés). La première façon d’aider une personne, c’est d’aller la voir. Il faut dépasser la crainte d’être intrusif. Au pire, on se prend un râteau. Au mieux, c’est une main tendue qui peut tout changer. »

Patrick sait de quoi il parle : pendant des années, cet ancien militaire de carrière reconverti dans le BTP s’est oublié dans l’alcool. Des années à rester dans le déni de sa maladie. Dans le silence aussi. Jusqu’au jour où un supérieur le convoque et aborde frontalement la question. « Ce jour-là, j’ai menti. Je me suis défilé en disant que je n’avais pas de problème d’alcool. Mais au fond, j’ai su que cette personne pouvait m’aider. » Quelques mois plus tard, alors qu’il sombre littéralement pendant le confinement, il prend son téléphone. « À…

Pour continuer de lire cet article, vous devez être abonné.

s'abonner

Déjà abonné ? Connectez-vous