Lettre ouverte à Thibaut Guilluy, directeur général de France Travail

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iconeExtrait de l’hebdo n°3926

Par Anne-Sophie Balle— Publié le 02/07/2024 à 12h00

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1. Négociations annuelles obligatoires.

Les syndicats de l’opérateur France Travail attendent des « propositions chiffrées » de son directeur général, Thibaut Guilluy, sur les NAO1 et les salaires. Dans une lettre ouverte qui lui est adressée, datée du 24 juin dernier, les délégués syndicaux centraux CFDT, CFE-CGC, CFTC, FO mais aussi Snap et SNU fixent un ultimatum au 30 juin « afin d’obtenir des engagements clairs et fermes » de l’opérateur. Sans mesures concrètes pour les salaires, les syndicats craignent « une démotivation généralisée des salariés, déjà épuisés et désillusionnés », peut-on lire dans le courrier adressé à Thibaut Guilluy par l’intersyndicale, échaudée d’avoir vu la réunion de négociation sur les salaires du 24 juin annulée. « Pour les salariés que nous représentons, cette situation est pour le moins incompréhensible, voire inacceptable au regard de l’engagement qui est le leur au quotidien au service des demandeurs d’emploi et des entreprises dans un contexte de transformation nécessitant une adaptation permanente, » poursuivent les organisations syndicales.

2024 ne doit pas être une année blanche !

À propos de l'auteur

Anne-Sophie Balle
Rédactrice en chef adjointe de Syndicalisme Hebdo

En février dernier, déjà, ces dernières avaient écrit à la ministre du Travail, Catherine Vautrin, pour lui demander de donner à la direction générale de France Travail, tout juste renouvelée, les moyens d’assurer une réelle négociation salariale. De fait, le pouvoir d’achat des agents de France Travail « n’a cessé de baisser […] depuis le début de la période inflationniste en 2020 et malgré les augmentations générales de 2022 et 2023 », faisant passer les premiers échelons de la convention collective en dessous du Smic. « L’année 2024 ne peut pas être une année blanche », assènent les délégués syndicaux, qui envisagent des actions collectives si leur demande n’était pas prise en compte.