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Extrait de l’hebdo n°3949
Licenciements, arrestations, peine de prison… : les personnels éducatifs et les syndicats enseignants iraniens sont dans le viseur du régime dictatorial. Ces derniers mois, une dizaine d’entre eux ont été emprisonnés. La CFDT condamne ce harcèlement systémique et appelle à la solidarité internationale.
Depuis qu’ils ont apporté leur soutien au mouvement « Femme, Vie, Liberté » et dénoncé la série d’empoisonnements dont ont été victimes plus de 5 000 écolières dans les établissements scolaires du pays, entre novembre 2022 et avril 2023, les enseignants et les syndicalistes du secteur subissent une vague de répression massive de la part du régime en place.
Une dizaine d’enseignants ont ainsi été incarcérés, des centaines d’autres ont été licenciés. Dernière victime en date de l’obscurantisme : Mohammad Habibi. Le porte-parole de l’Association des enseignantes et enseignants d’Iran a été condamné à six mois de prison pour « propagande contre le régime ». L’homme n’a cessé de dénoncer l’implication du gouvernement dans cette série d’empoisonnements. « Cette décision vise à réduire au silence les militants pour la justice et la transparence politique », estime son avocat.
L’union des travailleurs est essentielle
Une autre victime du régime iranien est Mohsén Omrani, défenseur des droits des enfants et des femmes. Avant son incarcération, ce militant appelait les travailleurs et les travailleuses à adhérer massivement à une organisation syndicale. « L’union est essentielle », expliquait-il alors. En soutien, plusieurs organisations syndicales françaises (CFDT, CGT, Solidaires et Unsa) ont publié un communiqué commun, le 10 janvier dernier, qui se termine ainsi : « Nos organisations syndicales dénoncent le harcèlement des syndicalistes en Iran [et] font campagne pour que le gouvernement iranien respecte les libertés fondamentales dont les droits syndicaux. »