Il y a cinq ans… le confinement

Le 17 mars 2020, la France se confinait, avec de grandes disparités. De nombreux travailleurs se sont brutalement retrouvés en chômage partiel quand d’autres, en télétravail forcé, ont dû aménager chez eux un espace de travail entre l’école des enfants et le coin repas du foyer. Afin d’assurer la continuité de l’activité économique, de nourrir la population et d’assurer le nettoyage des locaux, les « travailleurs essentiels », quant à eux, ont été mis sous le feu des projecteurs… Enfin, pourrait-on dire, car sans leur travail, le pays aurait été en panne en moins d’une semaine. Leur utilité essentielle s’est révélée évidente aux yeux de tous. Tous ont estimé qu’il faudrait faire plus pour la reconnaissance et la valorisation de leurs métiers. Il serait bon de ne pas l’oublier.

Or, aujourd’hui, dans les entreprises ou dans la branche, la reconnaissance de ces travailleurs essentiels est absente. La CFDT s’est mobilisée dès le 17 mars 2020 aux côtés des travailleurs et de ses adhérents, que ce soit en ce qui concerne les conditions de travail, les rémunérations ou l’exigence d’un travail source d’égalité. Mais elle attend toujours des réponses à la hauteur pour ces travailleurs qui semblent, aux yeux du gouvernement, retournés dans l’ombre. Nous demandons toujours qu’une revalorisation des salaires, une réelle prise en charge de l’amélioration des conditions de travail ainsi qu’un réel plan de carrière soient discutés, structurés et exécutés.

C’est cette même ambition que nous portons à travers « Le travail que nous voulons ». Un revendicatif qui porte la vision de la CFDT sur le travail : un travail qui émancipe, un travail facteur de santé, espace d’inclusion, d’égalité, un travail qui renforce le pouvoir d’agir et mobilise les travailleurs pour conduire les transformations, avec un management et des organisations plus justes.