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Extrait de l’hebdo n°3948
Le 7 janvier, la CFDT Fonctions publiques a rencontré le nouveau ministre de la Fonction publique, Laurent Marcangeli. Elle lui a rappelé l’urgence d’agir sur le pouvoir d’achat ainsi que sur la qualité de vie et les conditions de travail des agents.
Un rendez-vous constructif : voilà ce qu’il ressort de la rencontre du 7 janvier entre Laurent Marcangeli, le successeur de l’éphémère Guillaume Kasbarian, et la délégation de la CFDT Fonctions publiques. « Nous partons sur des bases nouvelles et une méthode plus respectueuse des organisations syndicales et de leur rôle », estime Mylène Jacquot, la secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques, saluant « l’écoute et l’oreille attentive » du nouveau ministre.
Si ce rendez-vous – qui s’inscrit dans le cadre de rencontres bilatérales avec l’ensemble des organisations syndicales représentatives dans le secteur public – n’offre aucune garantie quant à la qualité et la tonalité des débats à venir, il témoigne a minima d’une volonté d’apaisement qui tranche avec ce qu’ont vécu les organisations syndicales ces derniers mois. « Il est grand temps de donner toute sa place au dialogue social dans la fonction publique », insiste Mylène Jacquot. À suivre, donc… Mais le plus tôt possible, tant qu’à faire, car si les ministres se succèdent (le troisième en moins d’un an), les attentes et les priorités des agents et de leurs représentants, elles, demeurent. Et ces dernières n’ont pas changé !
Un agenda social qui tourne au ralenti
« La fonction publique est confrontée au défi de l’attractivité, résume ainsi Mylène Jacquot. Pour le relever, nous avons des solutions, à condition de faire vivre le dialogue social. » L’agenda social, s’il n’est certes pas au point mort, tourne au ralenti depuis plusieurs mois – et ce, d’autant plus que plane le spectre de l’inconnue budgétaire. Les coupes budgétaires et les suppressions de postes (notamment 4 000 à l’Éducation nationale) qui ont été annoncées au mois d’octobre 2024 résonnent toujours dans toutes les têtes. « Il faut se mettre autour de la table pour parler du service public que nous voulons, martèle Mylène Jacquot. Il faut cesser de raisonner avec la seule boussole idéologique. »
Traduire la volonté d’apaisement en actes
La CFDT a en outre plaidé pour que l’apaisement affiché se traduise en actes : supprimer les trois jours de carence, mettre en œuvre la garantie individuelle du pouvoir d’achat (Gipa) et renoncer à la baisse de l’indemnisation des arrêts pour cause de maladie seraient des signes tangibles. Sur toutes ces thématiques comme sur les sujets de fond, la déclaration de politique générale du Premier ministre François Bayrou, ce 14 janvier, devrait permettre d’y voir plus clair en ce qui concerne les orientations du gouvernement…