Temps de lecture 3 min
Extrait de l’hebdo n°3900
La COP 28 s’est ouverte au moment où les experts mondiaux du climat annonçaient que 2023 était l’année la plus chaude jamais enregistrée. Cela devrait alerter les États sur l’absolue nécessité de prendre des décisions fortes et rapides. Mais voilà, l’issue de la COP est imminente, et les négociations sont une nouvelle fois mises à l’épreuve s’agissant de la fin des énergies fossiles. Il reste un fossé à combler. Et le multilatéralisme est sans doute le meilleur levier pour y parvenir.
Certes, le fonds pertes et préjudices – qui doit permettre le financement des réparations des pays en développement – est une bonne nouvelle, mais il reste trop faiblement doté par rapport aux enjeux. Le bilan mondial encore en cours d’évaluation doit inévitablement ouvrir la voie à d’ambitieux plans d’action nationaux afin d’accélérer la sortie des énergies fossiles et transformer nos modèles.
Ces transformations doivent cependant être socialement justes ; le syndicalisme et la CFDT entendent prendre toute leur place quand il s’agit de contribuer à la construction des politiques climatiques afin d’atténuer les effets des changements climatiques et accélérer les transformations à mettre à l’œuvre pour des emplois de qualité et une protection sociale adéquate.
Cette COP aura précisément été le moment choisi par la CFDT pour présenter son Manifeste pour une transition écologique juste. Ce document synthétise les travaux menés en interne depuis plus d’un an afin d’articuler les enjeux économiques, sociaux et environnementaux dans l’accélération nécessaire des transformations qui sont devant nous. À chacun de s’en saisir.