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Extrait de l’hebdo n°3945
À la suite de la mobilisation des salariés mais aussi des contributeurs, des lecteurs et des professionnels de la presse, la direction du groupe Bayard a renoncé à deux projets controversés.
1. École supérieure de journalisme de Paris.
La fronde déclenchée à la fin novembre chez Bayard (groupe de presse qui édite La Croix, Le Pèlerin ou des titres jeunesse comme Astrapi, Okapi, J’aime lire…) aura porté ses fruits. Le 2 décembre, la direction annonçait le retrait de sa participation dans le rachat de l’ESG1 et l’annulation de la venue d’Alban du Rostu (ex-bras droit du milliardaire ultraconservateur Pierre-Édouard Stérin), pressenti au poste de directeur de la stratégie et du développement du groupe Bayard. Face au large mouvement de protestation suscité par ces deux projets, la direction a préféré renoncer, « dans un souci d’apaisement et d’unité ».
Une très forte mobilisation des syndicats
Selon l’intersyndicale (CFDT, CFTC, CFE-CGC-CSN, CGT et SNJ), « c’est le succès d’une mobilisation sans précédent ». Hormis les salariés qui ont débrayé le 28 novembre, des lecteurs se sont mobilisés (via une pétition qui a récolté en quelques heures 2 640 signatures) ainsi que des auteurs et illustrateurs (à travers une tribune intitulée « Pour que l’extrême droite ne mette pas la main sur Bayard » ne comptabilisant pas moins de 300 signataires).
Le mouvement a aussi reçu le soutien de centaines de professionnels du monde de la presse et de l’édition. Un combat collectif, en somme, qui souligne « le degré d’engagement des salariés autour des valeurs socles de Bayard : humanisme, solidarité avec tous, ouverture vers l’autre, tolérance, dialogue… », poursuit l’intersyndicale. Elle reste vigilante quant aux orientations que pourrait prendre le groupe à l’avenir.