Retraites : un coup de pouce attendu par plus de 800 000 retraités

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iconeExtrait de l’hebdo n°3932

Le 9 octobre, plus de 800 000 retraités bénéficieront d’une augmentation de leur retraite de base de la Sécurité sociale. Cette revalorisation est une des mesures positives de la réforme des retraites de 2023, qui aura mis un an à être généralisée. Explications.

Par Jérôme Citron— Publié le 10/09/2024 à 12h00

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© Richard Damoret/RÉA

La revalorisation des petites pensions a été revendiquée et obtenue par la CFDT. De fait, les retraités d’avant septembre 2023 bénéficient aussi d’une des mesures positives de la réforme des retraites de 2023. Techniquement, il s’agit d’une revalorisation du minimum contributif (Mico) majoré pour les personnes qui sont parties à la retraite à taux plein et qui peuvent justifier, au minimum, de trente années de cotisations (donc cent vingt trimestres). Il faut d’ailleurs noter que les trimestres validés mais non cotisés (chômage, maladie, invalidité, congé parental…) ne comptent pas.

« Ces conditions très restrictives font et feront beaucoup de déçus », affirme Claude Wagner, de la CFDT Retraités. La mesure ne concerne en effet que le régime de base de la Sécurité sociale et que les petites retraites. Or la retraite de la Sécurité sociale d’une personne ne doit pas excéder 847 euros pour qu’elle soit éligible à ce coup de pouce.

Une mesure longtemps attendue… mais non négligeable

Depuis le vote de la loi, 600 000 retraités partis entre 2009 et août 2023 ont déjà bénéficié de cette augmentation, dont le montant avoisine en moyenne les 50 euros mensuels. Les retraités aux dossiers plus anciens auront dû attendre un an avant que la mesure soit mise en place. Néanmoins, selon l’assurance retraite, les dossiers sont à jour à présent. Le 9 octobre, 800 000 retraités verront donc le montant de leur pension augmenter. Cerise sur le gâteau, ils vont également toucher, le 25 septembre prochain, un rattrapage des douze derniers mois, soit 600 euros en moyenne.

À propos de l'auteur

Jérôme Citron
rédacteur en chef adjoint de CFDT Magazine

« Si cette mesure n’est pas à la hauteur des revendications portées par la CFDT concernant le montant minimal de pension, cela reste quand même une somme importante pour les personnes qui touchent une petite retraite », insiste Claude Wagner. La CFDT exige d’ailleurs l’abandon de l’âge légal de départ à 64 ans et non l’abrogation totale de la réforme des retraites, comme on peut l’entendre ici ou là. Il n’est pas question d’accepter la remise en question d’un tel coup de pouce.