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Le droit d'être soi
Malgré l’évolution positive des mentalités dans la société, l’école n’est pas encore une safe place (environnement sécurisant) pour les élèves LGBT+. Selon le collectif Éducation contre les LGBTphobies, auquel participent les fédérations CFDT de l’enseignement public (Sgen-CFDT) et privé (FEP-CFDT), l’Éducation nationale doit se doter d’un cadre plus clair et plus précis pour mieux les accompagner.

En fin d’année, un élève de terminale m’a confié son soulagement à l’idée de quitter le lycée et de pouvoir vivre son homosexualité sans avoir à se cacher, raconte Marlène Jambon, professeure d’histoire dans un établissement de l’enseignement privé de l’est de la France. «Il n’avait jamais pu l’assumer en classe et seules quelques allusions dans ses rédactions m’avaient permis de deviner ce qu’il vivait. »
À l’école, qu’il s’agisse du public ou du privé, l’orientation sexuelle et plus encore la transidentité sont des sujets tabous. « Mis à part la campagne de communication organisée chaque année le 17 mai à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, l’Éducation nationale peine à donner des directives claires sur l’accueil et l’accompagnement des élèves LGBT+ », explique Alexis…