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Extrait de l’hebdo n°3926
Face aux maigres propositions des organisations patronales, la Fédération CFDT des Services lance un mouvement de grève afin que ses revendications concernant le pouvoir d’achat et l’attractivité des métiers soient enfin entendues.
Pour la CFDT Services, la coupe est pleine. L’accord triennal relatif aux salaires signé en octobre 2023 était conditionné à l’ouverture de négociations sur les accessoires de salaire. Des négociations qui ont tourné court. « Les organisations patronales sont venues en réunion avec zéro proposition, arguant que l’accord triennal ne les engageait pas sur les accessoires de salaire. Lors d’une troisième réunion, il y a quelques semaines, ils ont juste fait la proposition de revaloriser la prime panier de 15 centimes pour 2025 [elle est actuellement de 4,02 euros]. À ce stade, ce n’est même plus une aumône… », constate Manu Lécot, secrétaire fédéral et négociateur de branche.
Ce que demande la CFDT
Rien, donc, sur les heures de nuit, le travail du dimanche… alors que la CFDT souhaite porter la majoration pour les heures de nuit à 25 %, et celle pour le travail le dimanche à 50 %. Actuellement, elle est de 10 % dans les deux cas. La CFDT revendique une prime panier à 7,30 euros, une refonte de la prime d’ancienneté, la révision de l’indemnité de transport ou encore une véritable reconnaissance de la pénibilité des métiers.
La Fédération des Services a appelé tous les salariés de la branche à faire grève, le vendredi 28 juin. Un rassemblement était en effet prévu devant le ministère du Travail, dans le 7e arrondissement de Paris (14, avenue Duquesne), à partir de 13 heures. Par ailleurs, la CFDT appelle aussi les salariés de la prévention-sécurité à faire grève tous les dimanches, du 21 juillet au 22 septembre. En espérant que le message des salariés soit enfin entendu…