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Le droit d'être soi
Chaque année, l’association SOS Homophobie organise une centaine d’interventions et de formations en entreprise. Si la parole se libère progressivement, les obstacles sont encore nombreux.

« Dans l’absolu, vous savez, je n’ai rien contre ces gens-là. Ma sœur est lesbienne. Mais quand je me balade seul dans le Marais [quartier de Paris], je rase les murs, je serre les fesses. » Cela n’est pas tiré d’un sketch grossier et caricatural, juste un exemple d’homophobie ordinaire que rencontre régulièrement Yves Gimbert.
Ce jour-là, la scène se passe dans une municipalité de la région parisienne, où l’association SOS Homophobie réalise une formation, in situ, auprès d’une trentaine d’animateurs périscolaires.
« De quoi avez-vous peur au juste ? » rétorque alors le militant expérimenté pour faire comprendre au groupe l’aberration de certains stéréotypes ou propos.
Avec Sylvie Schweitzer, universitaire retraitée, ils arpentent depuis trois ans les…